Les Histoires de l'Oncle d'Inocybe

Dani nous a quittés.

Il est parti vers la lumière.

Vous ne le lirez plus que dans vos coeurs.

Araok atao

Il avait toujours été lié au chiffre 7 ...
...
Né un 7 Juillet, à Paris, dans le 7ème arrondissement, à 7h07 du matin. Il avait sept frères et soeurs, se nommait Set, avait arrêté ses études en septième pour aller travailler, avait connu sa femme originaire de l'ardèche lors du bal du 7 juillet (la mairie ayant avancé cette année là la date officielle de sept jours), avait eu à son tour sept enfants ...
Maintenant, il avait 77 ans.
"Doit ben y avouèr quéqu'chos sur ce sept, pour sûr ..." qu'il se dit alors, dans un éclair soudain de clairvoyance.
"Y'a du destin dans l'air, j'va pas mouri' idiot, tout d'mêm !"
Il se décida alors à tenter la chance.
...
Le 7 Juillet 2007, il alla jouer aux courses : il placa tout son argent dans la septième, sur le numéro 7.
...
Son cheval arriva septième.

(Anecdote entendue dans un café du 14ème)

Jésus dit à ses disciples :
" - Allez voir là bas si j'y suis ..."

Ils y allèrent, il y était.

... Un type passe en procès pour avoir injurié devant témoins, sa voisine ...

Le juge :
" - Vous avez traité Hélène, ici présente, de - je cite vos propos - 'Vieille vache ' . Reconnaissez vous les faits ?
- Parfaitement Monsieur le juge ...
- Le tribunal vous condamne donc à xxxxx Euros.
- Bien Monsieur le juge ..."

Le type s'acquitte de son amende et avant de quitter le tribunal, il se retourne vers le juge.
" - Monsieur le juge, puis-je vous poser une question ?
- Bien sûr, nous vous écoutons ...
- Alors voilà : supposons que dans un champ, croisant un troupeau de vaches, je m'adresse à l'une d'entre elles et que je l'appelle ' Hélène '. Serais-je passible d'une amende ? "

Le juge réfléchit un moment, avant de répondre : " - Non. "
Le type répond " - Bien Monsieur le juge ! " et de se retourner vers sa voisine, Hélène :
" Au revoir ... Hélène !"

Dans cette merveilleuse région de Sologne, à Poilu Lez Gien, vivait une pauvre jeune fille qui rêvait de faire du cinéma. Elle fit tout ce qu'elle pu afin de rencontrer un grand réalisateur.

Et l'incroyable se produisit : le 21 Octobre 1984, visitant Neuilly sur Seine comme accompagnatrice d'un groupe du troisième âge, à 15h30 exactement, elle ne rencontra absolument pas François Truffaut.
Elle ne pouvait savoir, que c'était précisemment ce jour là que François Truffaut avait choisi pour décéder ...

Cette jeune fille ne put donc jamais entrepredre une grande carrière cinématographique, elle est actuellement caissière dans un magasin de Gien.

Un magasin Truffaut ...
Le nom de cette jeune fille : Ginette Bidoche ...

La vieille dame s’est pomponnée
Dans son manteau elle s’emmitoufle,
Bien sûr sans oublier les moufles,
Car elle va se promener …

C’est un hiver début d’année ,
Dehors un vent de cristal souffle,
Mais elle va se promener,
A petits pas, à petit souffle …

Vert le Grand, Courcouronne, Bondoufle

Elle est sortie se promener

Les mains transies qu’elle camoufle

Sous son paletot surmené …

… Point brumeux parti promener,

Souffle du vent, bouche qui souffle,
Ombre tremblée, déracinée,

Traces neigeuse de deux pantoufles ...

Février 2006

(petit pouème, inspiré d'un commentaire sur le site de Mrs Holly : http://www.blogger.com/comment.g?blogID=17263851&postID=113990305652436144 )

Le vieux Monsieur un peu râliche
Et sa compagne au gris fichu
Se sont assis devant l’Affiche
Rêvant leur vie si mal fichue…

Lui, le vieil Ange aux doigts crochus,
Sourit à l’image et s’entiche
De la femme aux yeux de biche,
Nouveau désir à lui échu !

La vieille s’émeut, fait la niche
Emue de ce désir tentant
Qui explose au dessus du temps.
Amour gagnant, ils sont si riches ! …

Février 2006

Petite histoire racontée dans un café ...

Trois jeunes femmes se retrouvent seules sur une île déserte, après le naufrage d'un navire : une brune, une rousse et ... une blonde, vous l'auriez deviné.
La vie s'installe tant bien que mal, elles arrivent à survivre.
Un jour, elles découvrent au fond d'une grotte une lampe à huile.
Elles arrivent à l'allumer (elles fumaient comme des pompiers et avaient donc un stock important d'allumettes et de briquets), surgit alors un génie :
" - Pouf, pouf ... Je peux exaucer trois de vos voeux ...
- Ah ! Chouette ... - s'écrient-elles ensemble.
- Holà ! Attention : trois. Pas neuf. Cela fait un voeu par personne. On commence par qui?
- Moi! s'écrie la brune, la plus prompte d'esprit.
- Alors, allez-y ...
- J'en ai marre de ce trou à rat. Je veux revenir à Paris!
- Bien ..."
Le génie se concentre, prononce quelque formule cabalistique et hop ! La brune disparaît.
" - A la suivante ...
-Moi, je veux vivre à Londres !" s'écrie la rousse.
Le génie se concentre à nouveau, prononce une formule cabalistique - en anglais - et la rousse disparaît.
" - A toi, maintenant."
La blonde se concentre longuement avant de dire :
" - Je veux revoir mes copines !"

Pour le rire d'effondrement de Holly ...

(Monologue)

Un homme entre sur scène, un bonnet sur la tête, lui masquant les oreilles.

C'est grave ... Vous ne me croyez pas ? Pourtant, c'est grave : attendez que je vous raconte : j'ai eu un accident ... terrible ...

Je suis resté paralysé. Vous ne me croyez toujours pas. Vous vous dîtes : il a l'air normal, en pleine forme, qu'est-ce qu'il vient nous raconter ?

Des oreilles ! Non, ne rigolez pas, c'est grave ... Vous entendez bien : paralysé des oreilles ; hein, vous faîtes moins les malins ! Oh, je vois bien que vous ne vous rendez pas compte de ce que c'est ...

Quand je devais sortir, chez des amis, c'était horrible. J'y pensais des jours à l'avance. A chaque fois la même chose, ça ne loupait pas : " Ah, Maurice ! Toujours aussi boute en train ! Allez, montre nous ce que tu sais faire avec tes oreilles. Ah, sacré Maurice, toujours aussi con ! "

Comment leur dire que je ne pouvais plus en bouger le moindre bout ! " Allez, c'est entendu. Tu nous fais marcher, tu joues les modestes et patati, et patata ... "

... Pfff ! Paralysé des oreilles, c'est sûr, ils ne m'auraient jamais cru. La honte pour moi et ma descendance.

Je devais réagir, prendre le taureau par les cornes - c'est juste une image : ré-é-du-ca-tion ! Je devais me ré-é-du-quer. Là je vous dis pas, j'en ai bavé !

Déjà, au début, au centre de ré-é-du-ca-tion, ils n'en croyaient pas leurs oreilles : " Paralysé ? Mais qu'entendez vous par là ? " Ils ne voulaient rien entendre, ces cons ! " Allez, vous nous faites marcher , et patati et patata " qu'ils disaient.

Mais je ne l'entendais pas de cette oreille - oui, la gauche, l'accident m'avait aussi endommagé le tympan gauche - je ne voulais pas lâcher le morceau. Finalement ils ont accepté, mais en me promettant de ne rien dire " Si cela venait à se savoir, on se gausserait de nous, les murs ont des oreilles vous savez, la médisance et patati et patata ...".

J'ai tout accepté. Ah, ça a été dur - de l'oreille : ils m'ont accroché des poids aux lobes, pour faire retrouver l'élasticité, je ne vous dis pas l'horreur ... D'autant plus que cela n'y a rien fait : si vous voyiez la tronche de mes oreilles maintenant : Un vrai cocker ! Regardez ( Il ôte son bonnet )

Mais au moins j'ai retrouvé un truc pour briller à nouveau en société : on me lance un sucre et hop, je le gobe tout net ... sans les mains !

Si, tenez! ( il prend un sucre se le lance et le gobe )

Allez, tchao, à la prochaine ! Ouah, ouah ! ( il reprend un sucre se le lance à nouveau en le gobant avant de sortir)

(rideau)

Il était face à ces géants, des monstres à quatre bras qui battaient furieusement l'air en faisant des moulinets, menaçant comme pour éprouver la bravoure de l'"Homme de la Mancha".

Sancho Pansa se faisait tout petit :
"Ca y est ! Mon maître est à nouveau dingo : il prend ces moulins pour des géants ! Aïe, aïe, aïe, quelle chiotte ! Quelle chiotte !"

" - Vous ne me connaissez pas ! Vous allez devoir en découdre !" Don Quichotte baissa sa visière, pointa sa lance vers les géants et battit les flancs de sa Rossinante.
" - Ah, ah ... J'ai le sang chaud ..." pensa Don Quichotte, faisant un effet de manche ...
" - Oh, oh ... Donc, quelle chiotte ... - pensa Sancho - un vrai manche ! ..."